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les frères Alix



Jean Elie Alix et Marie Garrigue, cultivateurs à Lavalade ont eu deux fils : Jean Bernard, dit Elie qui semble être aussi nommé Arthur, et Gaston. Tous deux sont mobilisés en 1914.
 

Arthur Alix 


Jean Bernard, l’ainé est né à La Brunie chez ses grands-parents maternels le 29 janvier 1885. Plus tard il devient cultivateur à Lavalade. A 20 ans, il effectue son service militaire durant 2 ans dans le 108ème régiment d’Infanterie en tant que soldat de 2ère classe. D’après sa fiche de recrutement c’est un jeune homme châtain aux yeux bleu, au visage allongé et avec un menton fuyant. Il est plutôt grand pour l’époque (1 m 63).

Il est rappelé sous les drapeaux le 1er aout 1914 dans le 209ème régiment d’infanterie d’Agen, alors qu’il est âgé de 29 ans. Il participe à la bataille de la Marne et disparaît le 26 septembre 1914 à Perthes-les-Hurlus. Le combat se déroule au corps à corps avec l’ennemi. Près de cinquante de ses camarades y perdent la vie. A -t-il succombé lui aussi à la baïonnette allemande près du moulin de la Paillette ? 

Même si un signalement est effectué à la gendarmerie du Bugue, il faut attendre le jugement du tribunal de Sarlat en date du 23 février 1922 pour que son décès soit enfin prononcé.

Gaston Alix.

 

Gaston, le frère cadet, naît le 25 octobre 1886 à Lavalade. Adolescent, il vit avec ses grands-parents maternels à la Brunie qu’il aide à la ferme. Cet excellent élève obtient son certificat d’étude et devient clerc de notaire. 

Il est plus petit que son frère (1m61), porte des cheveux châtains foncés et des yeux noirs sur un visage est rond. Il effectue ses classes en tant que soldat de 2ème classe, puis caporal. Il est libéré en 1909. Ce jeune homme prometteur se marie le 12 juin 1913 avec Magdeleine Sabouret à Sainte-Alvère, malheureusement, il ne profite pas longtemps de sa nouvelle vie de famille puisque l’année suivante il est rappelé sous les drapeaux dans le 21ème devenu 221ème régiment d’infanterie basé dans les Vosges.

Dès le 1er octobre, il est nommé sergent. C’est dans ce secteur qu’il passe la plus grande partie de la guerre. Le 1er février 1918, il passe dans le 236ème régiment d’infanterie. Dans la nuit du 8 au 9 juin, à Thiescourt dans l’Oise, les allemands les pilonnent d’obus, de gaz toxique et de fumigènes. Les cuirassés se battent vaillamment mais c’est peine perdue. Le télégraphiste indique : « nous n’avons plus de munition mais nous tiendrons quand même ». Après 9 heures de luttent acharnée, ils sont vaincus. Le bataillon est encerclé et nombres de soldats tombent devant l’offensive allemande. Le corps de Gaston, alors âgé de 32 ans est introuvable et il faut attendre le 23 juillet pour que son décès soit officiellement prononcé.